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Kaoss

12 septembre 2005

Anti-sarko

Si un personnage incarne tout ce contre quoi j'entend bien lutter, c'est bien le petit Nicolas ! De deux choses l'une: soit on ne fait rien et on est à peu près sûr qu'il passera; soit on tente quelque chose et on a une (maigre) chance d'y échapper. Il est certain, comme toujours, que si on fait quelque chose, il faut bien le faire, c'est une évidence. Il ne faut certes pas tomber dans une publicité gratuite et contre-productive. Il faut faire ce que les médias ne font plus: expliquer. Point par point, pourquoi Nicolas Sarkosy est dangereux. Chaque déclaration doit être démontée, commentée et enrichie de contre-proposition constructive.

Visitez le site de RéSo et notamment la campagne Anti-Sarko: ne repartez pas sans votre T-Shirt !

Ce type est un danger pour la démocratie, la liberté d'expression, le droit des réfugiés et j'en passe. Je le hais et je fais du combat anti-sarko une priorité.

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6 septembre 2005

Le bonheur de mon fils

Dans l'ombre emblématique et
Ombilicale du bonheur
Occidental, j'ai grandi avec
Un arrière goût unique
et fétide, d'impuissantes
injustices.
Ce jour, par la présente
Je vis
Le bonheur de mon fils.
Et l'injustice est criante:
Tous les enfants ont droit aux rires.

27 juillet 2005

Des relents de Vichy

Ah si seulement nos chères élites avaient fait preuve d'autant de zèle que M. Sarkosy à l'époque où sa famille, à lui ce fils d'immigré comme il se plait à nous le rappeler régulièrement, immigrait en France ! Quelle erreur ont-ils commis !

C'est bien par principe que j'ai classé cet article dans la rubrique "Doutes". Car il ne m'en reste pas beaucoup à son sujet. A force de lécher les bottes de l'électorat FN, ce bon français républicain finit par drôlement lui ressembler, au FN ! Et les français l'adorent ? Pas possible: ou ils ont de la merde dans les yeux, ou ils sont définitivement cons. Ca sent Vichy à plein nez: vous aimez çà, vous, l'odeur de la merde ?

En Moselle une militante du MRAP est maintenue en garde à vue pour une raison obscure à cette heure. Pourquoi ? Il est de mauvais ton dans la France de M. Sarkosy de contester ses méthodes, notamment en matière d'expulsion. Puis comme au tant de Vichy, il y a des petits fonctionnaires miteux qui exécutent les ordres avec zèle. Dans la France de M. Sarkosy, on a plus le droit d'aider un réfugié, même si il meurt de faim sur votre trottoir avec ses enfants. France...terre d'asile ? Je ris...

PS: les faits en question ont pour lieux Sarreguemines, Sarralbe, Forbach. Je ne parle pas d'une grande ville. Je ne parle pas de Paris. C'est en bas de chez vous, c'est en France.

18 juillet 2005

Voyage au bout de la nuit

Louis-Ferdinand Céline
(extrait)

On choisit "le voyage" dans le rayonnage comme on saisit un objet sacré. On ouvre, on lit au hasard. Et chaque extrait vous explique pourquoi c'est un monument.

La ville cache tant qu'elle peut ses foules de pieds sales dans ses longs égouts électriques. Ils ne reviendront à la surface que le dimanche. Alors, quand ils seront dehors, faudra pas se montrer. Un seul dimanche à les voir se distraire, ça suffirait à vous enlever pour toujours le goût de la rigolade. Autour du métro, près des bastions croustille, endémique, l'odeur des guerres qui traînent, des relents de villages mi-brûlés, des révolutions qui avortent, des commerces en faillite. Les chiffoniers de la zone brûlent depuis des saisons les mêmes petits tas humides dans les fossés à contre-vent. C'est des barbares à la manque ces biffins pleins de litrons et de fatigue. Ils vont tousser au Dispensaire d'à côté, au lieu de balancer les tramway dans les glacis et d'aller pisser dans l'octroi un bon coup. Plus de sang. Pas d'histoire. Quand la guerre elle reviendra, la prochaine, ils feront encore une fois fortune à vendre des peaux de rat, de la cocaïne et des masques en tôle ondulée.

10 juillet 2005

La complainte du contribuable

N’être jamais satisfait de sa situation. Si bonne soit-elle. Est-ce là le propre de l’occidental moderne ? Ou est-ce dans notre nature ? J’ai le cul bordé de nouilles : jeune, en pleine forme, une famille adorable, femme, enfant, des amis, une maison, une nouvelle voiture, un lecteur DVD, internet haut débit, etc. Je paye des impôts.

Oui, je paye des impôts et j’en suis heureux. Bien sûr, ça fait toujours un peu mal au moment où l’on voit ce satané fric foutre le camp dans les caisses de l’état. On se dit qu’avec, on aurait pu, je ne sais pas, partir en vacances, ou bien prendre l’option cuir dans l’auto toute neuve.

Combien de nantis, de gens qui ont tout pour être heureux, ai-je entendu se lamenter sur leur triste sort de contribuable ! Parfois ils en sont verts de rage. Et, cerise sur le gâteau, bien sûr, eux n’ont droit à aucune aide ! Toujours les mêmes qui se font entuber, disent-ils. Encore un peu et ils envieraient presque ces heureux chômeurs, Rmistes, Smicards, qui ont la chance, eux, de ne pas payer l’impôt et qui abusent invariablement des aides que leur offre notre charitable société. Mais réveillez-vous merde ! Que vous faudra-t-il de plus pour trouver le bonheur ? Les voir crever de misère, toutes ces feignasses ? Quand comprendrez-vous que vos enfants ne pourront se soustraire indéfiniment aux conséquences de votre individualisme, à ce monde de haine et d’exclusion, à ce monde de loups ?

Non, je ne dis pas qu’il faut tout accepter sans moufter sous prétexte qu’on est moins malheureux qu’un autre. Comme vous, j’aimerais voir mon impôt mieux employé. Oui, il y a des spécialistes de l’abus d’aides sociales, mais ils sont minoritaires : il faut cesser de croire que tous les chômeurs sont des escrocs en puissance. Et même, encore qu’ils le soient, on s’indigne moins d’un patron qui détourne des millions que d’un smicard qui cumule injustement une aide  pour améliorer son quotidien et celui des siens ! Cessez de croire ce qu’on veut vous faire croire.

Il ne s’agit pas de culpabiliser. Il est juste de faire valoir ses droits. Mais avant de vous plaindre, mesurez votre chance, sans quoi, vous pourriez passer à côté du simple bonheur.

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3 juillet 2005

Et après ?

Quelque ait été le résultat du vote du 29 mai, je pense qu'on peut se féliciter de l'élan démocratique qui a caractérisé cette journée. Oui ou Non, passons. Les français ont voté massivement. Et ils ont voté en toute indépendance, envers et contre tous. Nos chères élites n'ont pas réussi à soudoyer le peuple. Aucun matraquage n'y a fait. Aucune propagande. Aucun abreuvage. Aucun gavage. Aucun lavage de cerveaux. Tout bon démocrate s'en réclamant devrait au moins, même si il aurait préféré une victoire des ouiouistes, se féliciter d'un tel élan citoyen.

Le débat était partout. Vif et vivant. Mais au lieu de surfer sur cette vague démocratique, de pousser les citoyens vers les urnes, nos chères élites boudent. Le souflet doit retomber car le vent ne leur est pas favorable. Tous ces bellâtres se targuent de chérir notre belle république. Mais la démocratie, il n'en ont cure ! C'est le pouvoir qui les fait frétiller. N'oublions pas que ce cher Jean-Pierre R. (un ex-1er ministre au vert maintenant dont je tairai le nom) a appelé la France d'en-bas à s'abstenir plutôt que de voter non !

Ces gens là se disent démocrates. Ces gens là se disent républicains. Ils mentent. Ils méprisent leurs concitoyens. Encore une fois la connivence honteuse entre médias et politicards crève l'oeil. Ni les uns ni les autres ne parlent plus de l'Europe pourtant plongée dans une crise effroyable...c'est du moins ce qu'on nous promettait en cas de victoire du Non. Que font-ils pour tenter de comprendre le vote du 29 mai ? Ils pourraient rebondir sur ce formidable élan... mais non. Rien. Rien. Rien.

Après les insultes de la campagne référendaire, encore l'autisme et le mépris...

16 juin 2005

Changer

Il faut se débarrasser d'une idée persistante: "On ne peut rien y changer". Alors faudrait-il accepter bouche bée cette "réalité" que nous assènent médias et élites ? On nous présente des faits comme s'il s'agissait d'états immuables. Le fait est que nous vivons dans un monde ultra-libéral. Soit. C'est un fait. Mais cet état est-il pourtant immuable ? Qui a décidé de notre soi-disant impuissance à agir sur le monde ?

Certes cette mauvaise graine, savamment choyée depuis quelques décennies, n'est pas plantée là par le simple fait du hasard. Nos chères élites couvent jalousement leur meilleur chien de garde.

Pourtant cette idée peut être balayée d'une pensée: se dire une fois pour toute que notre avenir nous appartient pour peu qu'on veuille le prendre. Si l'homme commun que je suis était à ce point impotent, que serait aujourd'hui l'humanité. La société humaine est construite par les hommes. Je suis un homme. Donc je construit la société humaine. Je la construit autant par mes actes que par mes non actes. Il est impossible d'échapper à notre condition de bâtisseur, car si je ne fais pas une chose, j'en laisse un autre la faire à ma place. Laisser faire, c'est déjà faire.

Le monde humain nous appartient. Il nous appartient pour le changer. Cessez d'admirer le mouvement; créez le mouvement.

12 juin 2005

Annulation de la dette

Le G8 annonce enfin un "effacement" de la dette pour 18 pays les plus pauvres. C'est une bonne nouvelle. Je ne crois pas qu'il faille voir ce geste comme un élan de générosité. Simplement c'est un geste juste, qui a trop tardé.

12 juin 2005

Penser autrement

Penser autrement, comme une obsession. Lire entre les lignes, comprendre pourquoi, comment, quel est la part d'héritage ? Pourquoi il dit ça celui là ? Quels sont ses intérêts, ses motivations, son contexte, son histoire ? Décrypter sans cesse notre réalité, ses reflets plutôt. Choisir la bonne facette, le bon angle.

Ne pas boire l'information. Ne pas boire la publicité. Dangereux: nuit gravement à l'esprit critique. Notre monde fourmille de signaux. Mais avant de les intégrer, de sagement les classer dans une petite case de notre petit cerveau, n'oublions pas de les analyser.

Tout peut être remis en cause. Tout doit l'être même. Premier et second degré. Nos "informateurs", nos "formateur" usent des deux, voire du troisième. Ne leur laissons pas ce privilège. La musique que passent nos radios n'est pas choisie par hasard.

Ouvrez grand vos yeux. Ouvrez grand vos oreilles. Sentez. Touchez. Goûtez. N'oubliez pas: vous n'êtes que des consommateurs, des cibles.

9 juin 2005

Dernière Lettre de Missak Manouchian

Mont Valérien, 19 février 1944.

Ma Chère Mélinée, ma petite orpheline bien-aimée,

Dans quelques heures, je ne serai plus de ce monde. Nous allons être fusillés cet après-midi à 15 heures. Cela m'arrive comme un accident dans ma vie, je n'y crois pas mais pourtant je sais que je ne te verrai plus jamais.

Que puis-je t'écrire ? Tout est confus en moi et bien clair en même temps.

Je m'étais engagé dans l'Armée de Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la Victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la Paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. Au moment de mourir, je proclame que je n'ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit, chacun aura ce qu'il méritera comme châtiment et comme récompense. Le peuple allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité après la guerre qui ne durera plus longtemps. Bonheur à tous... J'ai un regret profond de ne t'avoir pas rendue heureuse, j'aurais bien voulu avoir un enfant de toi, comme tu le voulais toujours. Je te prie donc de te marier après la guerre, sans faute, et d'avoir un enfant pour mon bonheur, et pour accomplir ma dernière volonté, marie-toi avec quelqu'un qui puisse te rendre heureuse. Tous mes biens et toutes mes affaires je les lègue à toi à ta sœur et à mes neveux. Après la guerre tu pourras faire valoir ton droit de pension de guerre en tant que ma femme, car je meurs en soldat régulier de l'armée française de la libération.

Avec l'aide des amis qui voudront bien m'honorer, tu feras éditer mes poèmes et mes écrits qui valent d'être lus. Tu apporteras mes souvenirs si possible à mes parents en Arménie. Je mourrai avec mes 23 camarades tout à l'heure avec le courage et la sérénité d'un homme qui a la conscience bien tranquille, car personnellement, je n'ai fait de mal à personne et si je l'ai fait, je l'ai fait sans haine. Aujourd'hui, il y a du soleil. C'est en regardant le soleil et la belle nature que j'ai tant aimée que je dirai adieu à la vie et à vous tous, ma bien chère femme et mes bien chers amis. Je pardonne à tous ceux qui m'ont fait du mal ou qui ont voulu me faire du mal sauf à celui qui nous a trahis pour racheter sa peau et ceux qui nous ont vendus. Je t'embrasse bien fort ainsi que ta sœur et tous les amis qui me connaissent de loin ou de près, je vous serre tous sur mon cœur. Adieu. Ton ami, ton camarade, ton mari.

Manouchian Michel.

P.S. J'ai quinze mille francs dans la valise de la rue de Plaisance. Si tu peux les prendre, rends mes dettes et donne le reste à Armène. M. M. 

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